L’impermanence fait référence à la nature transitoire, fluide et changeante de tous les phénomènes de la vie, impliquant qu’une fin ou une transformation est inévitable pour chaque phénomène (Tirch et coll., 2016).
La loi de l’impermanence agit sur tous les phénomènes, autant externes qu’internes.
La fleur, l’édifice le régime politique au pouvoir, le corps, l’ÉMOTION et la pensée sont tous soumis de façon équivalente à la loi de l’impermanence (Nhat Hanh, 1998).
Si nous ne prenons pas conscience de cette loi en action, nous tendrons à croire que les choses existent de façon fixe, stable et durable. En résultera un attachement à l’illusion ou à l’apparence de permanence des objets, ce qui donne lieu à la souffrance au moment où, inévitablement l’objet change ou cesse d’exister tel qu’il était perçu (Brière, 2013 ; Nhat Hanh, 1998).
La souffrance émerge alors à la suite de notre incapacité à reconnaître la loi de l’impermanence et dans notre acharnement à nous raccrocher à un semblant de permanence et de stabilité.
En reconnaissant la nature impermanente de tout phénomène, il nous est alors possible d’apprécier davantage chaque moment présent.
L’acceptation du fait qu’un moment agréable prendra fin n’enlève rien à l’expérience de joie du moment présent, tout comme l’acceptation du fait que cette tristesse est transitoire ne la fera pas disparaître. Le but n’est pas de changer l’expérience vécue, mais plutôt de mieux accepter la diversité de l’expérience humaine dans le lâcher-prise.
(Tiré de Pleine Conscience et relation d’aide, Théorie et Pratiques, 2018)